LES VIOLENCES COMMISES ENVERS LES ENFANTS PEUVENT ENTRAINER DES INCAPACITES VOIRE LA MORT
Me Annick SADURNI, Avocat de l’Association ENFANCE & PARTAGE, a à connaître de nombreux dossiers de violences faites aux enfants.
Ces violences peuvent être légères, ou graves, entraînant pour les enfants des incapacités, voire la mort.
Même si les violences sont légères, elles causent un traumatisme psychologique certain à l’enfant.
Comme l’écrivait en 2006 Paulo Sergio Pinheiro, auteur pour les Nations unies du Rapport mondial sur la violence envers les enfants : « Les droits de la personne humaine, le respect de la dignité humaine et de l’intégrité physique – des droits égaux pour les enfants et pour les adultes – et les obligations de l’État de faire respecter ces droits ne doivent pas s’arrêter à la porte des foyers. »
Ainsi, en Suède, depuis la loi de 1979 interdisant les châtiments corporels et apportant un soutien aux parents, beaucoup moins d’enfants sont morts des suites de la violence familiale, le nombre de procès pour maltraitance d’enfants a diminué, de même que le nombre d’enfants soustraits à leurs parents.
Les tribunaux poursuivent les parents maltraitants en France, mais on entend régulièrement des parents dire qu’une fessée ou des gifles ne sont pas des violences…
Et ces enfants, ayant eu un modèle de violence, peuvent devenir maltraitants à leur tour envers leurs propres enfants, quand ils seront devenus parents.
Il est à noter également que la plupart des religions ont justifié la violence parentale qui sert l’incorporation de la hiérarchie sociale.
Or, plus de 150 études ont montré les effets nocifs à court et à long terme des châtiments corporels chez l’enfant.
A contrario, l’interdiction des châtiments corporels constitue une prévention efficace des violences graves envers l’enfant.
Il est urgent de faire une loi constitutionnelle interdisant les violences envers les enfants, comme l’ont déjà fait plus de trente pays membres du Conseil de l’Europe. En France, trois autres enfants ont été punis à mort par leurs parents depuis le début de l’année 2017.
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